Jean Marbœuf est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma français né le 26 septembre 1942 à Montluçon. Son père, Pierre, est chef de service chez Dunlop; sa mère, Odette, caissière à la Samaritaine. Il passe son enfance à s’ennuyer au fond de la classe et attend, avec impatience, le dimanche pour rêver dans les deux cinémas de sa ville: le Rex et le Central. À onze ans ses parents identifient sa myopie et sa dyslexie. Il constate, alors, que ses héros du moment: Richard Widmark, Alan Ladd, Eddie Constantine (qu’il sollicitera plus tard pour Solitude) ne portent pas de lunettes. Alors il se réfugie dans l’ombre et déclare, à douze ans, à son instituteur de cours complémentaire qu’il sera metteur-en-scène. Le 27 juin 1956, il obtient son certificat d’études primaires élémentaires puis, poursuivant ses «universités»: un CAP de vendeur-étalagiste qui fera dire à sa mère: «Tu vois, c’est quand même artistique». Il écrit sa première nouvelle: La Promesse dans le journal de l’école des ventes de la ville de Paris: Kivantou - 10 ème année - No 34. Sa Mémé, fourreuse dans le quinzième, l’emmène un dimanche au théâtre voir Annie Cordy, Bourvil et Georges Guétary dans une opérette: La Route Fleurie. Route qui lui ouvre le chemin du T.N.P de Jean Vilar, à la découverte des grands auteurs et une soif inextinguible de savoirs. Il découvre au cinéma: Les enfants du Paradis qui le marque à tout jamais, ainsi que Casque d’or qui le rend amoureux de Simone Signoret. Commence alors une adolescence troublée par le décès de son père dont il parlera dans sa pièce Jardin ouvrier, et le suicide d’un camarade de foot, gardien de but, revenu de la guerre d’Algérie, ayant été obligé de participer à des massacres de civils. Il en fera le thème sous-jacent de son premier long-métrage: Bel Ordure. Il est condamné à six mois de prison avec sursis pour vol de livres: un Que sais-je? sur les Francs-Maçons et un autre sur le IIIe Reich. Le procureur le traite de prétentieux. Ses droits civiques lui sont retirés pendant cinq ans, à partir de sa majorité (21 ans à l’époque). Il est sauvé d’une dérive négative et dangereuse par son amour pour le cinéma autrement dit: La Passion Lumière, l’un des titres de ses films. Et le foot qu’il pratique assidument. Fureteur – comme le héros de son film Le p’tit curieux – il assiste à un gala où se produit Léo Ferré, y rencontre Daniel Guérin, historien libertaire. Il verse, alors, définitivement dans l’anarchie, celle de Proudhon. 1960. Coup de tonnerre dans le ciel cinématographique: A bout de souffle. Il sera l’un des premiers spectateurs. Ce qui lui fait dire qu’il est le fruit (illégitime) de Prévert et Godard . Appelé sous les drapeaux afin de devenir officier, il préfère être garde-chambre. Il ne partira pas à cette guerre sans nom parce «soutien de famille». Il connait la prison malgré tout, est muté disciplinairement pour désobéissance. ... Source: Article "Jean Marbœuf" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.